Selon la dernière édition de l’Observatoire Fiducial des marchands de presse en France, la situation de ces derniers s’est légèrement améliorée et leurs résultats ont progressé entre 2016 et 2017. La part des revenus de la presse dans les ressources globales des magasins a diminué, confirmant un début de diversification dans leur activité.
Qui est le marchand de journaux ?
Selon l’Observatoire Fiducial, le vendeur de presse est généralement un homme (36%) de 52 ans. Le métier attire peu de jeunes, avec seulement 10% de professionnels âgés de moins de 40 ans. Son commerce est plutôt situé dans en milieu rural (35%) ou en centre ville (27%). Tenir une boutique de presse implique une grande disponibilité, certains journaux quotidiens étant livrés très tôt le matin pour que les lecteurs puissent bénéficier des dernières nouvelles dès les premières heures du jour, d’autres arrivant en fin de matinée comme Le Monde. Ainsi, le marchand de journaux reste en moyenne ouvert 68 heures par semaine, 350 jours par an (39%, + 5 points vs 2017).
Des activités complémentaires en plus de la presse
Majoritairement, les points de vente de journaux et magazines sont associés à des débitants de tabac (82%, en baisse de 1 point vs 2017). Dans 25% d’entre eux, une activité de librairie est pratiquée en plus. Seuls 19% des professionnels du secteur ne proposent que de la presse ou des livres et romans. Soucieux d’offrir une offre attractive, les marchands de journaux investissent dans leur commerce. En 2018, l’investissement moyen a été de 7360 euros en moyenne (contre 5142 euros en 2017). La trésorerie s’est améliorée, passant de 42 818 euros à 45 127 euros.
La presse a encore de beaux jours devant elle
Selon l’ACPM, l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias, 97% des Français déclarent lire au moins un titre de presse chaque mois. Et pour 43% d’entre eux, la version papier reste le support exclusif de lecture, malgré la percée du digital.