Le cabinet d’audit et de conseil Denjean & Associés et le réseau social professionnel en finance Dogfinance viennent de publier une étude sur la perception des politiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) par les étudiants et les jeunes diplômés du secteur financier. Résultat ? 75% d’entre eux pensent que les actions mises en place relèvent plus de la communication que d’une action concrète et sincère.
L’entreprise : un acteur clé pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux
D’après l’étude, l’entreprise est la mieux placée pour répondre concrètement aux enjeux sociaux et environnementaux devant l’Etat et même les ONG. D’après les étudiants et jeunes diplômés de la finance, le pouvoir économique de l’entreprise lui donne les moyens d’agir directement. Près de 80% d’entre eux pensent que toute organisation a le devoir d’offrir de bonnes conditions de travail à ses salariés, 71% des étudiants et jeunes diplômés attendent des entreprises qu’elles aient un impact positif sur l’environnement et plus de 60% estiment qu’elles doivent respecter et garantir les principes d’éthique, de transparence et de loyauté.
Un manque d’information sur les actions citoyennes mises en place
Si les jeunes diplômés en finance semblent peu convaincus par les politiques RSE des entreprises, c’est très certainement parce qu’ils sont peu ou mal informés des actions réalisées par leur employeur. Près de la moitié d’entre eux est en effet insatisfaite de la connaissance de la politique RSE de l’entreprise (48%), contre 37% de satisfaits. Un manque d’information qui se double très probablement d’un manque de compréhension et donc d’adhésion aux projets menés par l’organisation.
Politique RSE : un capital risque d’image à protéger
Cette étude révèle la difficulté toujours prégnante des entreprises à intégrer des critères environnementaux et sociaux clairs et partagés avec leurs parties prenantes, notamment internes. La communication et la RSE de l’entreprise sont intimement liées. La communication sur la démarche ESG répond à des obligations légales et aux attentes croissantes des consommateurs et des citoyens. Mais pour être crédible, fédérer et faire sens, elle doit être cohérente avec les actions effectivement mises en place. Il en va de la réputation de l’entreprise et de la marque.