Cela faisait partie de ses résolutions de début d’année. Le réseau social n°1 avait annoncé vouloir lutter contre les « fake news ». Il lance plusieurs mesures pour classer, crédibiliser et vérifier les informations diffusées sur sa plateforme.
La responsabilité de Facebook
Lors d’une conférence de presse le 1er mai dernier aux Etats-Unis, le réseau social a réuni des grands médias américains tels que CNN, le Wall Street Journal, le New York Times, BuzzFeed News, Quartz, Information, l’Atlantic, Recode,… C’est la seconde fois que Facebook organise cet événement, appelé « Off The record », avec l’objectif de favoriser les échanges et renforcer les liens avec les médias. Mark Zuckerberg, le Fondateur de Facebook, a ainsi déclaré qu’il avait commencé une classification des médias selon leur fiabilité. L’idée est de promouvoir, ou de réduire la visibilité de certaines publications sur le réseau. Pour lutter activement contre les fake news, le réseau a annoncé le déploiement de milliards de dollars pour développer une intelligence artificielle ainsi qu’une une équipe de modérateurs dédiée. Mark Zuckerberg a notamment déclaré que Facebook avait « l’impression d’avoir la responsabilité d’approfondir la polarisation et de trouver un terrain d’entente ».
En France, un sondage sur le réseau
Pour effectuer ce travail de classification, Facebook se base sur les déclarations de ses utilisateurs. Après avoir effectué le sondage aux Etats-Unis en début d’année, il vient de le lancer en France. Parmi les questions posées aux internautes : « Connaissez-vous ces sites internet ? », « Quel degré de confiance leur accordez-vous ? »,… Les réponses proposées seront de l’ordre de « Totalement », « Beaucoup », « Un peu », « Pas vraiment » ou « Pas du tout ». Chaque média se verra ensuite attribué un score de confiance et seront mis en avant. Avec ces questions, le réseau souhaite proposer un fil d’actualité plus qualitatif même si pour le moment, il ne s’agit que d’un sondage à titre indicatif.
Des mesures dans un contexte sensible
Actuellement le réseau social connaît quelques déboires. Outre la fuite des données révélées il y a quelques semaines, une étude commandée par le Secrétariat d’Etat chargé du Numérique démontre qu’un commentaire sur 10 contient des propos haineux. La moitié relèvent de « l’agressivité générique », un tiers contre des personnalités publiques, suivi des attaques racistes, sexistes ou de discriminations diverses. A l’heure ou des œuvres d’art sont censurées par Facebook, le géant va également devoir revoir sa politique de modération